La Fondation iGEM est une organisation indépendante à but non lucratif qui se consacre à
l'avancement de la biologie de synthèse, à l'éducation et à la
compétition, ainsi qu'au
développement d'une communauté ouverte et de la collaboration.
Pour ce faire, elle encourage une communauté ouverte et coopérative et une compétition
amicale. Le programme principal de la fondation iGEM est le concours
iGEM. Le concours iGEM donne aux étudiants la possibilité de repousser
les limites de la biologie synthétique en
s'attaquant aux problèmes quotidiens auxquels le monde est confronté.
Composées principalement d'étudiants universitaires, des équipes multi-disciplinaires
travaillent ensemble pour concevoir, construire, tester et mesurer un système de leur
propre
conception en utilisant des pièces biologiques interchangeables et des techniques
standard de biologie
moléculaire.
Chaque année, près de 6 000 personnes consacrent une bonne partie de leur année à iGEM
et se réunissent
ensuite à l'automne pour présenter leurs travaux et concourir lors du Jamboree
annuel.
On recense chaque année environ 25 000 décès en Europe dus à la résistance
aux
antibiotiques, et 10 millions de
décès dans le monde sont prévus d’ici 2050 selon l’OMS.
L'objectif de PyoBusters est de s'intéresser à P.aeruginosa, une bactérie
opportuniste
responsable de nombreuses infections nosocomiales, à l’origine d’infections
mortelles et un
acteur principal de la mucoviscidose.
Notre but est l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes de
mucoviscidose.
Les patients atteints de cette pathologie ont des traitements quotidiens très
lourds, et
ces soins sont souvent accompagnés de la prise d’antibiotiques.
Ceux-ci ont pour but de limiter les surinfections du poumon liées à
l’épaississement du
mucus causé par la maladie.
Ce mucus épais retient les bactéries qui peuvent engendrer des infections lourdes qui
sont souvent la première cause de mortalité liée à la mucoviscidose.
Notre objectif est donc de limiter la necessité des antibiotiques et ainsi
limiter le
développement des résistances.
La bactérie la plus fréquemment retrouvée dans les poumons des patients atteints de
mucoviscidose est la souche Pseudomonas aeruginosa.
Cette bactérie va former ce qu’on appelle un biofilm, une communauté
multicellulaire de
micro-organismes adhérents entre eux et à une surface, et marquée par la sécrétion d'une
matrice adhésive et protectrice.
C’est une structure complexe qui est difficile à
éliminer via les antibiotiques car la
couche protectrice limite leur action et leur pénétration au sein du dit biofilm.
Pour réussir ce projet, nous avons pour vocation d’utiliser la bactérie Escherichia
Coli, fréquemment utilisée en laboratoire et de la modifier pour qu’elle
puisse détruire
ce biofilm.
Ceci va permettre d’éliminer les bactéries pathogènes responsables des surinfections en
libérant des molécules thérapeutiques.
L’acquisition de résistances aux antibiotiques est favorisée au sein des
biofilms
bactériens, qui sont des milieux propices au développement de bactéries
pathogènes.
Les biofilms sont donc initiateurs de pathologies mortelles.
PyoBusters vise à détecter et détruire le biofilm de P.aeruginosa dans les voies
respiratoires, en mettant en place les aspects diagnostique et thérapeutique d'un
traitement.
Nous allons donc allier les domaines de la biologie et de l'ingéniere afin de réaliser cet
objectif.
L’objectif est de modifier génétiquement une bactérie existante, E.coli,
afin
de lui permettre de détecter le biofilm du pathogène P.aeruginosa à travers son
quorum
sensing.
Lors de cette détection, nos bactéries vont pouvoir survivre et se développer sur le
biofilm présent dans les voies respiratoires jusqu’à quadriller totalement la
zone
concernée.
Elles vont produire (grâce à nos modifications génétiques) des molécules
thérapeutiques bien définies réalisant une
action contre le biofilm et P.aeruginosa.
Les bactéries vont donc se multiplier et une fois le biofilm totalement quadrillé, nos
bactéries E.coli vont ressentir
leur propre quorum sensing et savoir qu'elles sont alors très présentes sur le biofilm
ciblé.
Dès lors, une grande partie des nos bactéries va se dégrader afin de
libérer les molécules thérapeutiques dans l’environnement du biofilm.
Cela va déstabiliser le biofilm en question, jusqu’à sa destruction
totale.
Tout ceci est bien évidemment maîtrisé pour éviter tout danger pour les
voies respiratoires.
Pour nos ingénieurs, l'objectif est de reproduire au mieux l'environnement des
poumons pour tester notre modèle thérapeutique dans des conditions les plus
réalistes possibles.
Pour se faire, nous allons construire un environnement pulmonaire
artificiel, dans
laquelle nous pourrons contrôler plusieurs paramètres caractéristiques de
l'environnement des poumons.
Les principaux paramètres à surveiller sont les suivants : Température
(37°C), Humidité (100%), Flux d’air (constant,
simulant la respiration).
Afin de réaliser nos différentes expérimentations dans les meilleures conditions, nous
utiliserons aussi :
Un système de sas afin de retirer ou placer notre échantillon tout en
limitant les contaminations de l’échantillon et de l'environnement.
Un dispositif de suivi des populations au sein de notre échantillon, à
l'aide d'un combo : lampe à DELs (pour l'excitation des composés
fluorescents de la bactérie) et
capteur photo (pour récupérer des données quantitatives des
populations).
La symbiose de ces deux pôles nous permet d’obtenir un
système optimisé nous permettant de
mener à bien notre projet, et de proposer des solutions viables contre une augmentation des
résistances aux antibiotiques, ainsi qu’un traitement possible pour la mucoviscidose.
Vous l'aurez compris en étant arrivé jusqu'ici :
Notre projet est déjà bien défini, et il
n'attend plus qu'à être réalisé.
Mais qui dit projet d'envergure, dit budget conséquent !
Aussi, nous faisons appel à VOUS pour nous permettre de mener à bien ce grand
projet !